1) Sahara : l’Algérie et la France s’accordent à l’insu du Maroc
MARDI 17 DÉCEMBRE 2013 / PAR MALICK HAMID
Le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, était en visite en Algérie. Au terme de sa visite officielle, l’Algérie, « les deux pays se sont félicités de la constance de l’engagement de l’ONU et de la communauté internationale pour un règlement juste et durable de la question du Sahara occidental ».
L’Algérie et la France ont salué la « constance » de « l’engagement » des Nations Unies et de la communauté internationale pour un règlement « juste et durable » permettant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, écrit le site APS.
Au terme de la visite officielle effectuée par le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, en Algérie, les deux pays, dans un communiqué conjoint rendu public ce mardi, « se félicitent de la constance de l’engagement de l’ONU et de la communauté internationale pour un règlement juste et durable » de la question du Sahara occidental, relève le site algérien.
L’APS poursuit, toujours selon le communiqué conjoint que ce règlement doit être « basé sur une solution politique mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux principes et aux objectifs de la Charte des Nations Unies, ainsi que des résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité de l’ONU ».
L’Algérie et la France « apportent tout leur soutien aux efforts déployés par l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross », indique le communiqué conjoint repris par l’agence. L’ambassadeur de la République arabe sahraouie et démocratique (RASD) à Alger, Brahim Ghali, a jugé « positive » la position de la France sur le règlement du conflit du Sahara occidental exprimée dans ce communiqué conjoint.
Pour sûr, ces quelques phrases, prononcées dans ce communiqué conjoint, ne seront sans aucun doute pas appréciées du côté du Maroc qui, de toute évidence, était l’absent le plus présent.
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2) Dans un discours devant les parlementaires marocains
François Hollande : «le plan marocain d’autonomie est une base sérieuse et crédible pour une solution négociée à la question du Sahara»
Publié le : 4 avril 2013 - Soumaya Bencherki, LE MATIN
Francois-Hollande-devant-le-Parlement-marocain.jpg
Le Maroc et la France «se sont rencontrés au cours des siècles passés dans le plus grand respect», a déclaré M. Hollande à l’adresse des membres des deux Chambres du Parlement.
Le deuxième jour de la visite d’État qu’effectue au Maroc le Président de la République française, François Hollande, a été marqué par le discours qu’il a prononcé devant les parlementaires des deux Chambres. En raison des messages forts et positifs qu’elle comportait, son allocution a été saluée à maintes reprises par des salves d’applaudissements. En effet, le Président de la République française a été on ne peut plus clair quant à la position de son pays concernant la première cause des Marocains : l’affaire du Sahara. Ainsi, M. Hollande a estimé qu’il était nécessaire de mettre fin à cette situation. «L’impasse actuelle est préjudiciable à tous.
S’il y a un argument de plus qu’il faut ajouter, c’est bien celui de la crise au Sahel qui rend encore plus urgent la nécessité de mettre fin à cette situation», a-t-il précisé avant d’ajouter que la France soutenait les démarches du secrétaire général des Nations unies pour parvenir à un règlement politique, mutuellement acceptable sur la base des résolutions du Conseil de sécurité. En tout cas, le Président François Hollande a été clair en déclarant que «le plan d’autonomie présenté par le Maroc constitue une base sérieuse et crédible en vue d’une solution négociée à la question du Sahara». En réaction à ce discours, le chef de la diplomatie marocaine, Saâd-Eddine El Othmani voit en cette déclaration une réaffirmation de la position de France sur ce dossier qui traine depuis des années en raison des tergiversations et de la mauvaise foi des ennemis de l’intégrité territoriale du Maroc. Pour lui, «il ne s’agit pas d’une position nouvelle de la République française. Il en a toujours été ainsi». «La France a toujours soutenu les efforts du Royaume et nous nous collaborons avec elle au sein des organisations internationales y compris le Conseil de sécurité des Nations unies». D’autant plus que «La France a toujours considéré l’appui au plan d’autonomie comme étant la base d’une solution politique négociée à cette question».
Karim Ghellab, président de la Chambre des représentants, pour sa part, s’est félicité du discours du Président de la République française. Pour lui, «les déclarations faites sont un facteur de grande satisfaction et nous permettent d’affronter les défis qui se posent à nous». D’ailleurs, M. Ghellab, dans son discours de bienvenue, a tenu à remercier la France pour sa position et son soutien constant au Maroc sur ce dossier.
Pour Mohamed Cheikh Biadillah, président de la Chambre des conseillers, «il s’agit d’une position partagée par les grandes puissances de ce monde. Aujourd’hui, avec la situation au Mali, tous les pays sont convaincus de la nécessité d’accélérer les négociations pour aboutir à une solution gagnant-gagnant sur la base de la proposition marocaine d’autonomie qui permettrait au Grand Maghreb de construire un ensemble extraordinaire complémentaire à tous les niveaux, notamment sur le plan économique. Donc, il s’agit d’une solution idoine aussi bien pour nous, nos amis algériens et surtout pour la population séquestrée à Tindouf». Ainsi, la renaissance du Grand Maghreb reste tributaire du règlement de la question du Sahara. Et comme l’a noté Cheikh Biadiallah, «Une fois le problème du Sahara résolu, cela permettrait aux 5 pays maghrébins de construire un nouvel ordre maghrébin».
En somme, le président de la Chambre des conseillers voit en cette visite d’État une impulsion nouvelle aux relations franco-marocaines qui sont constantes, multiformes et basées sur la confiance. Pour M. Biadillah, ce qui est important à signaler, ce sont les perspectives d’avenir en matière sécuritaire, vu la situation au Sahel. À cela s’ajoutent les perspectives en matière d’investissement et d’économie partagée.
La situation au Mali a été également évoquée par le Président Hollande. Sur ce chapitre, il a tenu à remercier le Royaume pour son soutien pour l’intervention faite par la France au Mali. «La France avec la communauté internationale aura ainsi assuré l’intégrité du Mali», a-t-il dit, avant d’ajouter que la mission de l’armée française sera achevée dans les semaines qui viennent.
Le président français : «la France a confiance dans le Maroc»
Le Président français, François Hollande, a souligné, jeudi à Rabat, la profondeur des liens séculaires entre le Maroc et la France mus par des valeurs partagées, unis par un passé commun et des relations tournées vers l’avenir. Le Maroc et la France «se sont rencontrés au cours des siècles passés dans le plus grand respect», a dit M. Hollande à l’adresse des membres des deux Chambres du Parlement réuni en session extraordinaire, soulignant que «le passé nous unit, le présent et l’avenir nous rassemblent».
Le Président Hollande a dit être venu au Royaume pour livrer un message simple : «la France a confiance dans le Maroc». Il a rappelé que les deux pays ont su nouer avec le temps une amitié d’«une qualité rare, pour ne pas dire exceptionnelle». Le Chef d’État français s’est dit «fier, au nom de toute la France», de l’amitié avec le Maroc, «fondée sur la grande histoire, celle des États, celle des continents, celle des personnalités», mais aussi sur «la petite histoire ou les histoires intimes, familiales personnelles qui ont fait que nous sommes unis, rassemblés et qu’au cours des générations, les liens qui se sont tissés se sont encore resserrés». Le Président Hollande a notamment insisté sur «l’affection profonde que les Français ont pour le Maroc», un pays qui a «apporté au monde méditerranéen une incomparable culture et une splendide architecture». Évoquant la participation de milliers de soldats marocains à la libération de la France pendant les deux Guerres mondiales, le Président Hollande a exprimé sa «gratitude» au Maroc, rappelant qu’au lendemain de l’indépendance du Royaume, feu S.M. Mohammed V a été le «seul Chef d’État fait Compagnon de la Libération par le général de Gaulle». Le Président français a annoncé à cette occasion sa décision d’associer le Maroc aux commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale et du 70e anniversaire du débarquement et de la Libération de la France. MAP
MARDI 17 DÉCEMBRE 2013 / PAR MALICK HAMID
Le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, était en visite en Algérie. Au terme de sa visite officielle, l’Algérie, « les deux pays se sont félicités de la constance de l’engagement de l’ONU et de la communauté internationale pour un règlement juste et durable de la question du Sahara occidental ».
L’Algérie et la France ont salué la « constance » de « l’engagement » des Nations Unies et de la communauté internationale pour un règlement « juste et durable » permettant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, écrit le site APS.
Au terme de la visite officielle effectuée par le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, en Algérie, les deux pays, dans un communiqué conjoint rendu public ce mardi, « se félicitent de la constance de l’engagement de l’ONU et de la communauté internationale pour un règlement juste et durable » de la question du Sahara occidental, relève le site algérien.
L’APS poursuit, toujours selon le communiqué conjoint que ce règlement doit être « basé sur une solution politique mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux principes et aux objectifs de la Charte des Nations Unies, ainsi que des résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité de l’ONU ».
L’Algérie et la France « apportent tout leur soutien aux efforts déployés par l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross », indique le communiqué conjoint repris par l’agence. L’ambassadeur de la République arabe sahraouie et démocratique (RASD) à Alger, Brahim Ghali, a jugé « positive » la position de la France sur le règlement du conflit du Sahara occidental exprimée dans ce communiqué conjoint.
Pour sûr, ces quelques phrases, prononcées dans ce communiqué conjoint, ne seront sans aucun doute pas appréciées du côté du Maroc qui, de toute évidence, était l’absent le plus présent.
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2) Dans un discours devant les parlementaires marocains
François Hollande : «le plan marocain d’autonomie est une base sérieuse et crédible pour une solution négociée à la question du Sahara»
Publié le : 4 avril 2013 - Soumaya Bencherki, LE MATIN
Francois-Hollande-devant-le-Parlement-marocain.jpg
Le Maroc et la France «se sont rencontrés au cours des siècles passés dans le plus grand respect», a déclaré M. Hollande à l’adresse des membres des deux Chambres du Parlement.
Le deuxième jour de la visite d’État qu’effectue au Maroc le Président de la République française, François Hollande, a été marqué par le discours qu’il a prononcé devant les parlementaires des deux Chambres. En raison des messages forts et positifs qu’elle comportait, son allocution a été saluée à maintes reprises par des salves d’applaudissements. En effet, le Président de la République française a été on ne peut plus clair quant à la position de son pays concernant la première cause des Marocains : l’affaire du Sahara. Ainsi, M. Hollande a estimé qu’il était nécessaire de mettre fin à cette situation. «L’impasse actuelle est préjudiciable à tous.
S’il y a un argument de plus qu’il faut ajouter, c’est bien celui de la crise au Sahel qui rend encore plus urgent la nécessité de mettre fin à cette situation», a-t-il précisé avant d’ajouter que la France soutenait les démarches du secrétaire général des Nations unies pour parvenir à un règlement politique, mutuellement acceptable sur la base des résolutions du Conseil de sécurité. En tout cas, le Président François Hollande a été clair en déclarant que «le plan d’autonomie présenté par le Maroc constitue une base sérieuse et crédible en vue d’une solution négociée à la question du Sahara». En réaction à ce discours, le chef de la diplomatie marocaine, Saâd-Eddine El Othmani voit en cette déclaration une réaffirmation de la position de France sur ce dossier qui traine depuis des années en raison des tergiversations et de la mauvaise foi des ennemis de l’intégrité territoriale du Maroc. Pour lui, «il ne s’agit pas d’une position nouvelle de la République française. Il en a toujours été ainsi». «La France a toujours soutenu les efforts du Royaume et nous nous collaborons avec elle au sein des organisations internationales y compris le Conseil de sécurité des Nations unies». D’autant plus que «La France a toujours considéré l’appui au plan d’autonomie comme étant la base d’une solution politique négociée à cette question».
Karim Ghellab, président de la Chambre des représentants, pour sa part, s’est félicité du discours du Président de la République française. Pour lui, «les déclarations faites sont un facteur de grande satisfaction et nous permettent d’affronter les défis qui se posent à nous». D’ailleurs, M. Ghellab, dans son discours de bienvenue, a tenu à remercier la France pour sa position et son soutien constant au Maroc sur ce dossier.
Pour Mohamed Cheikh Biadillah, président de la Chambre des conseillers, «il s’agit d’une position partagée par les grandes puissances de ce monde. Aujourd’hui, avec la situation au Mali, tous les pays sont convaincus de la nécessité d’accélérer les négociations pour aboutir à une solution gagnant-gagnant sur la base de la proposition marocaine d’autonomie qui permettrait au Grand Maghreb de construire un ensemble extraordinaire complémentaire à tous les niveaux, notamment sur le plan économique. Donc, il s’agit d’une solution idoine aussi bien pour nous, nos amis algériens et surtout pour la population séquestrée à Tindouf». Ainsi, la renaissance du Grand Maghreb reste tributaire du règlement de la question du Sahara. Et comme l’a noté Cheikh Biadiallah, «Une fois le problème du Sahara résolu, cela permettrait aux 5 pays maghrébins de construire un nouvel ordre maghrébin».
En somme, le président de la Chambre des conseillers voit en cette visite d’État une impulsion nouvelle aux relations franco-marocaines qui sont constantes, multiformes et basées sur la confiance. Pour M. Biadillah, ce qui est important à signaler, ce sont les perspectives d’avenir en matière sécuritaire, vu la situation au Sahel. À cela s’ajoutent les perspectives en matière d’investissement et d’économie partagée.
La situation au Mali a été également évoquée par le Président Hollande. Sur ce chapitre, il a tenu à remercier le Royaume pour son soutien pour l’intervention faite par la France au Mali. «La France avec la communauté internationale aura ainsi assuré l’intégrité du Mali», a-t-il dit, avant d’ajouter que la mission de l’armée française sera achevée dans les semaines qui viennent.
Le président français : «la France a confiance dans le Maroc»
Le Président français, François Hollande, a souligné, jeudi à Rabat, la profondeur des liens séculaires entre le Maroc et la France mus par des valeurs partagées, unis par un passé commun et des relations tournées vers l’avenir. Le Maroc et la France «se sont rencontrés au cours des siècles passés dans le plus grand respect», a dit M. Hollande à l’adresse des membres des deux Chambres du Parlement réuni en session extraordinaire, soulignant que «le passé nous unit, le présent et l’avenir nous rassemblent».
Le Président Hollande a dit être venu au Royaume pour livrer un message simple : «la France a confiance dans le Maroc». Il a rappelé que les deux pays ont su nouer avec le temps une amitié d’«une qualité rare, pour ne pas dire exceptionnelle». Le Chef d’État français s’est dit «fier, au nom de toute la France», de l’amitié avec le Maroc, «fondée sur la grande histoire, celle des États, celle des continents, celle des personnalités», mais aussi sur «la petite histoire ou les histoires intimes, familiales personnelles qui ont fait que nous sommes unis, rassemblés et qu’au cours des générations, les liens qui se sont tissés se sont encore resserrés». Le Président Hollande a notamment insisté sur «l’affection profonde que les Français ont pour le Maroc», un pays qui a «apporté au monde méditerranéen une incomparable culture et une splendide architecture». Évoquant la participation de milliers de soldats marocains à la libération de la France pendant les deux Guerres mondiales, le Président Hollande a exprimé sa «gratitude» au Maroc, rappelant qu’au lendemain de l’indépendance du Royaume, feu S.M. Mohammed V a été le «seul Chef d’État fait Compagnon de la Libération par le général de Gaulle». Le Président français a annoncé à cette occasion sa décision d’associer le Maroc aux commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale et du 70e anniversaire du débarquement et de la Libération de la France. MAP